Point de vue...

Publié le par mdemion

Plus de six mois que je suis parti.

Dans le kaléidoscope des visages entrevus, dans la ribambelles des paysages, que reste-t-il de frappant d'important dans le fond de ma rétine et dans mon cerveau?

Quelques certitudes angoissantes, des moments de bonheur et d'espoir, la conviction que ma quête loin d'être fini renforce ma volonté d'errance pour apprendre et comprendre.

Nous hommes qui prétendons régir le monde, nous ne sommes que prétentieux et ridicules!

Que ceux qui nous gouvernent et j'ai une pensée particulière pour le président français sont prétentieux et ridicules!

Rien ne résiste au vent de l'histoire, même les constructions faites pour traverser le temps s'érodent et finissent par se disloquer. Alors que penser des minables combines qui consistent à faire peur pour garder le pouvoir.

Les égos gonflent comme des ballons de baudruche avant d'éclater sous l'évidence des faits. Et les faits quels sont-ils?

Les îles Carteret s'enfoncent inexorablement sous la montée des eaux et les premiers réfugiés climatiques quittent leur terre.

La démographie galope et la planète ne pourra pas faire vivre douze milliards d'individus nourris de consommation forcenée.

Que la pollution est là rampante et défigurant à coup de sac en plastique, et de fuite de gaz-oil des ruisseaux, des étangs la boue.

Que l'eau se raréfie et que la potable coûte de plus en plus chère à produire.

Que la misère remplace la pauvreté.

La pauvreté, la nouvelle dépendance qui de camps en situations précaires concerne plus d'un sixième des habitants de la planète terre. Elle nourrit par des normes inconnues implantées dans la tête des gens des exigences sans aucun rapport avec leur socio-culture.

Je ne dirai jamais assez tout le mal et la rage qui me dévorent face aux multiples ONG qui rendent la pauvreté dépendante de leurs actions. La charité distribuée a deux conséquences: l'une de gonfler d'importance des individus qui se regorgent du bien qu'ils font et de placer en situation de victimes ceux qu'ils croient aider.

Exagérations? Lisez votre journal quotidien et vous verrez qu'un grand nombre d'articles vous parlent de ceux qui viennent en aide comme des héros modernes face à des victimes de tout et de rien. L'ultime paradoxe étant atteint par les cellules psychologiques intervenant à tout bout de champs pour compenser tel ou tel drame!

Bientôt si je me coince le doigts dans un tiroir je vais avoir besoin d'une de ces cellules!

Et l'actualité devient navrante de bêtises et d'égoïsmes.

En Bretagne, les pêcheurs récusent l'implantation d'éoliennes en face de St Brieuc; des intérêts mesquins s'opposent à l'intérêt général.

Plus stupide encore, des agriculteurs manifestent ce week-end pour contrer une autre manifestation déplorant la prolifération des algues vertes en baie de Douarnenez !

Justifier l'injustifiable lorsque l'on regarde ce problème sous l'angle économique: le coût du ramassage, la défection des touristes ce n'est plus une analyse c'est refuser le bon sens.

Ainsi va le monde!

Si dans un pays développé on en est à de telles âneries comment pouvons nous comprendre et convaincre des pays plus rustiques?

Un exemple, mon compagnon de voyage qui est un homme qui cherche et veut apprendre des autres a du mal à intégrer que cinq pour cent de la population du Vanuatu travaille et a envie de travailler.

La plupart des gens d'ici sont dans une économie de cueillette et de chasse et n'ont nul souhait des contraintes du travail et encore moins de l'emploi salarié.

Travail, mot récent pour les activités humaines, avant on parlait d'œuvres de tâches et de labeur. Le mot travail vient d'une torture abominable l'empalement sur trois pâles.

Pessimiste? Non, lucide! Le voyage me fait regarder un peu plus loin que le bout de mon nez et ramène les événements à l'essentiel.

De mon point de vue toutes les idéologies et religions ont une unique et terrifiante finalité: rendre l'humanité esclave!

Pour le capitalisme et ses dérives actuelles dans la finance, contraindre par tous les moyens le coût de l'activité des hommes pour augmenter sans vergogne les profits de quelques uns en jouant sur les distorsions des salaires entre les législations et les pays.

Ce système a un point de rupture: Si les pays et les hommes clients sont trop appauvris qui achètera les produits de consommation?

Pour le communisme, éliminer les différences sociales au nom d'un principe utopique d'égalité formatant les individus à une pensée et à des actes unifiés.

Ce système a un point de rupture: L'existence d'une caste sachant et protégeant le dogme et se reproduisant en spoliant les intérêts du plus grand nombre.

C'est un peu la même chose des églises qui ne sauvent que le bon grain dans l'ivraie universelle!

Alors, désespéré?

Non, face à l'uniformisation galopante, il y a partout des foyers de résistances qui prennent des chemins de traverse.

Les nommer?

La défense des langues et des cultures, des formes d'économie solidaire, le troc et l'échange, l'intégration dans les esprits du solaire, du vent, de l'eau comme source d'énergie, la production agricole raisonnée, le renforcement des empires économiques et politiques qui les amènent à imploser en nourrissant leurs contradictions..

De cette fermentation souvent invisible de nouveaux réseaux et organisations se créent disloquant les formes les plus rodées et des actes relayés par l'information universelle parcourent et engendrent des réaction en chaînes?

Un exemple qui n'a d'intérêt que d'être regardé en faisant abstraction de ses convictions:

Le gouvernement français démantèle des camps de roumains. L Europe s'en mêle, la France est condamnée par l'ensemble de la presse européenne à l'exception de l'Italie, Les états unis prennent position, la Chine nous pointe du doigt jusqu'en Amérique du sud la forme est décriée!

La conséquence, chaque pays est obligé de se positionner par rapport à ses populations nomades et de s'interroger!

J'ai la conviction que nous sommes à un point de changement et que ce changement peut-être bienfaisante pour l'humanité.

Une seule chose est certaine, nous ne pouvons, nous ne pourrons pas continuer de la sorte..

Devant moi, la mer se fracasse obstinément contre des platées de corail mort.

 

 

 

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