Vite fait...

Publié le par mdemion

Le train est un lointain souvenir olfactif. Une première journée m'a fait refaire le tour habituel: Le Potala cette singulière pâtisserie perchée sur un culot rocheux dont la première apparition sous mes yeux fut la fin de la bande dessinée Le « mystère de l'espadon » lorsqu'un nouveau maitre de monde faisait décoller ses fusées pour détruire la planète. La dernière fois ce fut avec mon petit fils dans une gaillarde ascension. Nous y voilà à nouveau. Rien n'a vraiment changé à l'exception du drapeau chinois qui flotte au sommet de l'édifice! Nous sommes allés dans le temple du Jogbong ( orthographe non garantie, je l'ai vu écrit de six manières différentes) puis avons fait le pèlerinage des commerçants chinois proposant de vraies fausses antiquités. L'altitude pèse sur nos jambes et sur nos têtes, nous sommes à plus de 3600 mètres et demain par la passe de Kambala nous rejoignons la deuxième ville du Tibet Gzigazsé pour rejoindre par un trajet une journée pour l'aller une deuxième pour le retour le camps de l'Everest à plus de 5400 mètres. Cet endroit me laisse un fabuleux souvenir du couchage dans la cellule pestilentielle d'une moine. Martine qui devait dormir avec moi dans ce lieu ou un poulet en décomposition sur la table du centre de la minuscule pièce, poussait des cris d'orfraie. Je n'ai pu m'empêcher de faire une photo souvenir en passant devant ce monastère. Le couchage cette fois ci était moins sale mais tout aussi rustique, une tente de nomade servant de bistrot de restaurant, avec des bancs servant de lit. Au centre un poêle fonctionnant à la crotte de bique séchées semblait avoir été inventé par un professeur tournesol tant sa configuration tenait d'un animal préhistorique, d'un cheval vapeur, d'une sculpture moderne. L'engin distribuait une chaleur irrégulière à ras du tuyau pendant le temps très court d'une casserolée de crotte. Les lits, à peine déployés, de grosses couvertures, deux militaires vinrent se rincer la dalle en toute gratuité empêchant d'aller se faire bercer dans les bras de Morphée. Les bancs de bois durs, de vilains petits courants d'air, l'altitude, les ronflements très sonores venus de divers coins de la tente, les sorties pour se soulager dans le froid et face aux étoiles, nous donnèrent un teint fraic et dispo au réveil devant le spectacle de roches et de glace du plus haut sommet du monde; l'Everest 8848 mètres, 43. Je vous parlerai de mes émerveillement, et de l'atmosphère dans des articles qui suivront. En attendant, nous sommes à Changri La, Zongdian une très jolie ville ancienne avant de partir demain matin pour Lijiang ce qui me permettra de mettre à jour mes petites aventures.

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C
<br /> Ravie de renouer avec le fil de vos aventures.<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Cela fait plaisir de retrouver tes chroniques sur ton blog. Merci.<br /> <br /> <br />
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