Singapour...

Publié le par mdemion

Singapour.

Dans le bus qui nous conduisait à Singapour, le confort m'a fait piquer du nez et je n'ai pas vu grand choses des étendues de palmiers à huile qui ourlaient la route. La déforestation et la monoculture ont détruit toutes les forêts primaires. Un désastre écologique qui a fait fuir oiseaux et insectes. Peut-on en vouloir aux malais lorsque l'on songe à la Beauce et à la Brie en France devenues des espaces pour le blé!

C'est donc la tête embrumée que j 'ai passé les frontières pour me retrouver dans un bus qui n'était pas l'autocar ou se trouvait mes bagages. Grâce à la vigilance d'un autochtone nous avons pu rejoindre le bon véhicule. Il faut dire que ces deux frontières se composent d'une successions de couloirs et d'escalators formant un labyrinthe un peu futuriste.

Nous sommes à Singapour et nous avons trouvé refuge dans une première auberge de jeunesse.

Le dortoir mixte ou nous sommes plus de trente avec des lits superposés est très agréable question environnement. Une kyrielle de jeunes et jolies filles nous passent sous le nez dans des tenues nocturnes et matinales qui ressusciterait un mort.

Sans facondes ,elles dévoilent de larges pans de peau à faire loucher le moine le plus en règles avec les directives vaticanes. Comme nous ne sommes pas moines nous ne louchons pas et profitons allègrement du spectacle joliment offert. Pour tout vous dire, j'ai hérité du lit d'en bas et mon regard n'en finit pas de regarder le plafond servant de toile de fond à des jolies gambettes. J'ai l'impression d'être dans le trou du souffleur d'un plateau de théâtre.

Ce spectacle émoustillant n'invite guère au sommeil, aussi les avant bras sous la nuque, je me laisse aller à des rêves pas très catholiques. Mes yeux clignotent comme les ampoules d'une guirlande de noël.

Mais au bout du compte et malgré mes prières la mère Noël n'est pas descendue par une cheminée qui n'existe pas!

Plus tard dans la nuit un coup de tonnerre me fit dresser sur mon céans, l'orage était réel, et ma concupiscence s'est envolée dans le tambour des gouttes de pluie.

Nous passons encore une nuit dans cet endroit de félicité qui ne pouvait nous accueillir que deux jours. Demain nous déménageons pour le quartier indien et une autre auberge.... de jeunesse.

 

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J
<br /> A la lecture de ce dernier article, je comprends mieux la teneur de ton dernier message. Bonnes découvertes avant l'Australie. Amicalement. Jocelyne<br /> <br /> <br />
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